Expo du Rivau 2013 : l'art de la parure
Art et contes de fées
Chaque année des oeuvres d’artistes de la scène émergeante sont exposées et conversent avec celles d'artistes reconnus de la collection permanente. Du 30 mars au 11 novembre 2013, sur une idée originale de Patricia Laigneau, l’exposition "Si l’Art de la Parure m’était conté" met en scène plus d’une vingtaine artistes pluridisciplinaires qui revisitent l’univers de la parure masculine et féminine : bijoux, objets traditionnels de l’univers de château.

Celine Clerion au Château du Rivau en 2013
Quand les parures d’aujourd’hui se confrontent et s’inspirent de celles d’hier
"Mémoire assassinée", la cotte de mailles de Naji
Kamouche, par son titre comme par sa composition
formelle, l’oeuvre semble répondre à une nécessité
intimement ressentie : faire allusion, par l’objet à la
présence-absence du corps et donner forme à un
questionnement sur le quotidien ! Couvre-chef des
têtes royales, la couronne surdimensionnée de Vincent
Olinet, intitulée "Notre époque a la poésie qu’elle
mérite", évoque non sans dérision la fascination de
notre époque pour le bling-bling. Autre style de coiffe
masculine, "Du bonheur d’être fragile" le chapeau de
Serena Carone, tout en biscuit … non pas de porcelaine
mais de farine.
Le feutre de Jacques Halbert a "ghost in my hat" hésite
entre le genre du costume et celui des vanités ou peut être
est ce un tour de magicien : des fantômes phosphorescents
dans un chapeau !
Côté défense, la main gantée d’armure et qui porte
le poids du monde intitulée Salvatore mundi du
flamand Jan Fabre est le contrepoint au "Heaume cimier",
orné d’une hure de sanglier, imaginé par la jeune plasticienne
Astrid Méry Sinivassin.
Elle revisite non sans humour les casques portés par les chevaliers
lors des tournois. Habit de parade en forêt, celui du
chasseur est illustré avec ironie par Karine Bonneval : un
drôle d’explorateur "ExOurs" tout en porcelaine et piqué de
drôlerie avec ses oursins crayons témoigne du dicton "qui
s’y frotte s’y pique ". Chez les sorciers africains, la parure est
chargée de symbolique. La peau d’ours, revisitée par Max
Boufathal représente pour l’artiste, sa vision de la parure
de cérémonie Africaine. Les matériaux, pourtant pauvres,
donnent l’impression, lorsqu’ils sont éclairés, d’une parure
en or massif. Toute de bolduc vêtue, cette peau illustre le
goût de l’artiste pour le gigantisme.
Un petit objet du quotidien dans un format hors norme…
la bague gigantesque intitulé "Nikola" du bulgare Stefan
Nikolaev est la copie d’un véritable bijou porté par un
prêtre orthodoxe (l’arrière grand-père de l’artiste) au
moment de sa mort, au lit, dans les bras d’une jeune femme.
Symboles du caractère éphémère de la vie, les vanités ont
toujours orné l’intimité des grands seigneurs comme en
témoigne l’oeuvre de Marnie Weber, "Antelope", ce personnage
animalier d’esprit carnavalesque a l’air tout droit sorti
d’un univers burlesque et mythique que cette singulière
artiste convoque dans ses installations

Dans le salon des dames, le cerf de Katia Bourdarel offre une vision entre nature et contes de fée.
Quelques oeuvres de l'exposition
Pour vous donner l'eau à la bouche quelques photos des oeuvres de l'exposition "si la parure m'était conté"...


