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Art, objets et meubles anciens au Château du Rivau

Véritable cabinet de curiosités

Parmi les grands châteaux de la Loire, Le Rivau, restauré avec passion par ses actuels propriétaires, associe meubles d’époque aux œuvres d’art d’artistes renommés de notre temps. Une ambiance de grande demeure seigneuriale habitée émane des grandes salles où l’esprit de curiosités de la Renaissance se poursuit.

Les tableaux anciens

Dans la salle Beauvau dédiée aux constructeurs du Rivau, l’illustre lignée des Beauvau, le portrait du dernier seigneur de Beauvau, propriétaire du domaine jusqu’en 1697, Jacques III, nous accueille. A ses côtes, le portrait de son neveu René-François de Beauvau du Rivau, réalisé par Hyacinthe Rigaud, portraitiste du roi, témoigne du haut rang de cette lignée.

La faïence

La faïence exerçait au temps de la Renaissance une fascination et reflétait les préoccupations humanistes du temps. Dans le cabinet, les faïences italiennes Deruta sont reconnaissables à leurs riches décors floraux. Les albarelli de Caltagirone illustrent le mouvement de l’istoriato où les arts du feu racontent une histoire. L’art de la faïence se développe en France grâce aux princes franco-italiens installés à Nevers – les Gonzague, duc de Mantoue et de Nevers – et par l’intermédiaire des potiers génois installés à Lyon. La collection du Rivau conserve un albarello de Lyon du XVIIe siècle où les guirlandes de feuilles sont stylisées ainsi que deux pots de Nevers et deux bras de lumière crées à Orléans représentant Jeanne et Charles VII.

 

La rare et grande urne de Blois rappelle le rôle des Ulysse, ces faïenciers du Val De Loire au XIXe siècle. Leurs ateliers virent le jour grâce aux descendants des potiers italiens, établis à Lyon. Le premier atelier de céramiques de Blois fut créé par Ulysse Besnard en 1862. Émile Balon, Gaston Bruneau, Josaphat Tortat et Adrien Thibault poursuivirent dans cet art décoratif. La collection du Château du Rivau conserve des pièces des tous ces ateliers et montre la richesse des céramiques de Blois.

 

L’école des émaux palisséens, de Tours est représenté aussi dans les collections du Rivau.

Les plats à offrandes

Les plats en laiton à décor repoussé, produits en Allemagne, à Nuremberg en particulier étaient utilisés comme réflecteur de lumière ou élément décoratif au XVI siècle.

Le mobilier

Coffres médiévaux à plis serviettes, coffre renaissance sculptés de scène mythologique, crédences gothiques, dressoirs, Bargueno, grande table : tous les meubles authentiques de la collection du Rivau témoignent de l’art de vivre au XVe et XVI e siècle où l’on voyageait de château en château avec son mobilier.

La Collection d’art cynégétique

La salle du grand logis est peuplée par des trophées de collection cynégétique, souvenirs de famille. Paradoxalement, c’est le respect de l’animal qui de tout temps a conduit l’homme à exercer un prélèvement sur la faune sauvage de manière à préserver les espèces. Sous l’Ancien Régime seuls, le Roi et les grands seigneurs avaient le privilège de chasser, car ils étaient habilités à porter les armes. Lors de la Révolution française, le privilège de chasse est aboli. De nos jours, c’est L’Office National de la Chasse qui a pour mission de sauvegarder et de gérer durablement la faune sauvage et son habitat. Tout naturellement, les chasseurs sont devenus les protecteurs des forêts et des champs, car le gibier ravageait les cultures. Ces souvenirs de famille rappellent aussi que la chasse était le principal passe- temps des grands seigneurs.

art et trophés au Rivau

Les fresques

Au XVIe siècle, tout le château était fresqué. Ces fresques ont malheureusement été occultées au début du XXe siècle. Pendant la restauration du château, la fresque à l’huile du manteau de la cheminée de la salle du festin, recouverte d’une peinture récente, a été mise à jour, de même que la peinture a fresco du plafond. Les deux techniques de peinture, en vogue à la Renaissance se croisent ici. A fresco, la technique des maîtres italiens peinte sur un enduit frais encore humide, permettait aux pigments de pénétrer la masse et aux couleurs de résister des affres du temps. La peinture à l’huile, elle, fut découverte par les grands maitres de l’Europe du Nord au 15e siècle.

 

Sur le manteau de la cheminée, Le festin de Balthazar, illustre la scène biblique inspiré par le récit du livre de Daniel. On y voit le roi Balthazar, fils du roi Nabuchodonosor, attablé et accablé par les mystérieuses lettres qui se sont affichés sur le mur : Mene tekel. Le livre de Daniel dit que devant l’ignorance du roi et de sa cour pour décrypter le message, on envoie chercher Daniel, descendant des hébreux ramenés à Babylone par Nabuchodonosor pour déchiffrer le message : Dieu a compté les jours de votre royaume et y a mis fine annonce celui désigne comme le prophète Daniel.

 

Au plafond, la fresque a fresco peinte par un maitre italien à la même époque, représente les quatre saisons de la vigne et atteste que cette salle où les deux écoles de peinture européennes se rencontrent, était dédié à la convivialité.

La sculpture

Le Rivau conserve aussi une magnifique sculpture en ronde bosse provenant des Flandres du sud aux alentours de 1580. Saint Martin de Tours est représenté à cheval, les pieds dans les étriers, en train de couper son manteau en deux pour l’offrir au mendiant handicapé à genoux. Une statue très proche est conservée dans l’église Saint-Martin à Mater en Belgique.